Victory : L'autre moto américaine Pour nous autres, Européens, la moto américaine se résume bien souvent à un nom : Harley-Davidson. Pourtant, depuis quelques années d'autres marques locales entendent bien disputer au géant historique quelques parts de marché. C'est le cas de Victory, qui depuis 2000, propose une belle et solide gamme de customs de grosse cylindrée. Présentation.
Publié le : 23-03-2010
Intro
Récemment, nous avons essayé l'Indian, une marque de moto américaine, prestigieuse de par son glorieux passé et qui amorce, avec la Chief Classic, un retour plein de promesses. Aujourd'hui, nous vous présentons la marque Victory, une nouvelle alternative, que nous jugeons tout à fait crédible, au géant Harley-Davidson.
Une filiale de PolarisPas d'histoire, pas de modèles mythiques, un nom presque inconnu en France...
Mais d'où sort donc Victory ? Il s'agit tout simplement de la branche moto d'un constructeur déjà bien implanté aux États-Unis et en Europe :
Polaris. Née en 1954 dans le Minesota sous l'impulsion de trois associés, cette entreprise présente l'une des premières motoneiges de l'histoire en 1956. S'ensuit alors une progression constante sur ce marché, jusqu'à en détenir le leadership quelques années plus tard. En 1981, Polaris produit un ATV, puis passe très vite au quad, avec un succès immédiat dès 1985. En 1997, Polaris poursuit sur sa lancée et introduit la gamme Ranger, des véhicules à 4 et 6 roues motrices à destination purement utilitaire, dérivés de plate forme quad. Aujourd'hui, les Ranger sont également des références en matière de véhicules récréatifs à vocation sportive.
Le petit géantUne petite année plus tard, Polaris lance sa gamme de motos, Victory. Une moto de fabrication 100 % américaine, du département recherche et développement à l'assemblage dans l'usine de Spirit Lake, en Iowa. La V92C est vendue en 1999 et plus de 1 000 modèles sont vendus dès la première année, Victory bénéficiant directement de la bonne image de Polaris. Le développement de la gamme moto s'accélère par la suite, avec l'arrivée de plus gros moteurs 100 ci (1 633 cm3) et 106 ci (1 731 cm3) ainsi qu'une signature prestigieuse en ce qui concerne le design : Arlen Ness. L'ouverture à de nouveaux marchés (Canada anglophone et Québec, puis Angleterre) permet alors à Victory d'augmenter sa cadence de progression.
En 2008, ce sont plus de 80 000 motos qui sont sorties des chaînes de fabrication. Victory représente ainsi environ 6% du marché moto US et se place 6ème constructeur sur le continent nord-américain. Loin derrière le géant Harley-Davidson qui caracole en tête du marché local, certes, mais nettement plus "solide" que l'artisanal
Indian qui produit annuellement environ 3 500 motos... Humble, mais plein de motivationLes divers interlocuteurs que nous avons rencontrés lors de nos essais en Espagne font clairement état de l'humilité industrielle de Polaris, quelque soit le secteur d'activité. Ayant connu plusieurs périodes délicates, en perdant leur suprématie du marché de la motoneige et en se retirant de celui du du jet ski, les exécutifs du groupe réfléchissent longuement avant de se lancer dans un projet. Aujourd'hui,
ils sont bien conscients que battre Harley-Davidson relève de la mission impossible. Mais voler des parts de marché au géant HD est un objectif bien réel. Les autres secteurs d'activité de Polaris n'étant pas épargnés par la crise, Victory s'apprête à investir les marchés européens et émergents comme l'Asie... Question de survie !
Toutes les informations sur Victory sur www.polarisindustries.com
Par Christophe Le Mao, photos DR
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